La prévention constitue le moyen le plus sûr pour lutter contre les MST en général et contre le VIH/SIDA en particulier. Comme le montrent les chiffres de la prévalence dans les différents pays, l’éducation et l’information des populations demeurent la clé pour réduire l’incidence de ces pathologies. Mais quel rôle peut jouer le système éducatif dans la lutte contre ces fléaux ? Quel est son importance ? C’est ce sur quoi nous allons nous pencher dans les lignes à venir.

Une sensibilisation précoce

Dans nos sociétés modernes, l’école occupe une place centrale dans la vie des individus durant leur jeunesse. Durant les 20 premières années de leur vie, la plupart des personnes passent plus de temps à l’école qu’avec leurs parents et proches. Les enseignants deviennent de ce fait les familiers des enfants et sont plus à même de discuter de ce problème que les parents.

L’environnement scientifique dans lequel baignent les enfants est tout aussi propice pour débattre du danger que représente les maladies sexuellement transmissibles. En se servant du système scolaire, il est possible de sensibiliser les enfants sur ces dangers avant qu’ils n’entrent dans une vie sexuelle active. Plus cette sensibilisation sera précoce et moins ces individus seront prédisposés à des comportements à risque.

MST et sensibilisation au lycée

Prévention des MST à l’école : un meilleur impact

Parler d’éducation sexuelle n’est pas toujours facile dans le cadre familial. L’école, bien au contraire, est le cadre idéal pour parler de façon décomplexée des MST. Les élèves sont dans les mêmes classes d’âge et le message peut être plus facilement véhiculé. Les acteurs du système éducatif disposent en plus de la pédagogie nécessaire pour faire passer le message de la façon la plus fluide et la plus efficace possible. Au final l’impact est plus grand.

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Les législations actuelles exigent que les enfants fréquentent l’école jusqu’à l’âge de 16 ans. En prenant l’école comme le socle de la sensibilisation contre ces pathologies, on a la possibilité d’atteindre la quasi-totalité des individus. Sillonner les rues et les quartiers pour parler de prévention est loin d’être une gageure et le résultat est très souvent en deçà des attentes. Au final l’association de l’école à la lutte contre les MST aura comme résultat une meilleure efficience, car elle permettra d’accroître le nombre de personnes touchées.

Un coût moindre

Se servir des acteurs de l’éducation nationale comme relais dans la prévention contre les maladies vénérienne n’est pas seulement que plus efficient, il permet d’amoindrir les coûts liés à cette opération. Utiliser des fonctionnaires déjà salariés revient beaucoup moins cher que de recruter à tour de bras des agents de sensibilisation.

Dans le cas de l’école, une simple mise à niveau, l’achat de supports et le paiement de quelques primes suffirait à rendre le système opérationnel. En effet, de nombreux aspects du problème sont déjà traités par certaines matières enseignées. Dans le cadre d’un recrutement, il faudrait former le personnel, payer des salaires, fournir du matériel, des locaux et bien d’autres choses qui pourraient largement contrecarrer l’atteinte des objectifs.

Le système scolaire, amphithéâtre à la fac

L’école a un rôle central à jouer dans la prévention des maladies sexuellement transmissible. En associant pleinement cette institution aux programmes de lutte contre ces fléaux, on est assuré de toucher les individus à un âge plus précoce. Le système scolaire offre également un cadre plus propice à la lutte, car il facilite grandement la compréhension des notions enseignées lors des campagnes de prévention.

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Un plus grand nombre de personnes seront touchées et le programme aura un impact plus grand. L’implication de l’école a aussi pour effet de minimiser les coûts associés au programme. Il s’agit d’une véritable aubaine quand on connait la difficile conjoncture économique que vivent la plupart des pays.