Il y a plusieurs siècles apparut la chirurgie orale et maxillo-faciale en Europe. À cette période, la méthode de traitement était encore à un stade peu avancé, et il a fallu attendre les années 1800 pour développer la chirurgie associée à la stomatologie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le traitement avancé des infections et traumatismes sévères de la bouche, des mâchoires et du visage, a considérablement favorisé l’essor des techniques de chirurgie maxillo-faciale. Cette méthode chirurgicale a pour objet la correction de toutes les difformités orales, maxillaires et faciales, en complément des dispositifs dentaires et orthodontiques.

La chirurgie orale et maxillo-faciale, c’est quoi ?

Par définition, la chirurgie orale et maxillo-faciale est une discipline médicinale qui se consacre au diagnostic et au traitement des maladies, malformations et lésions traumatiques du visage. Elle répond donc à tous les besoins de bien-être, allant de l’extraction dentaire de routine à la réparation chirurgicale complexe des fractures de la mâchoire, en passant par les diverses anomalies cranofaciales. Les quelques 1 137 chirurgiens maxillo-faciaux et stomatologues exerçant en France (chiffres 2018) réalisent au quotidien différentes prestations de soins et de chirurgie dans les domaines suivants :

  • malpositions maxillaires,
  • malformations faciales congénitales (maladie d’Apert, maladie de Crouzon, dysostose otomandibulaire, syndrome de Treacher Collins),
  • infections dentaires complexes,
  • réhabilitation dentaire complexe,
  • douleur complexe buccale et faciale,
  • fractures du visage et traumatismes,
  • arthrite juvénile idiopathique,
  • malocclusion (dents mal alignées),
  • pose de prothèses maxillo-faciales,
  • lésions buccales,
  • tumeurs de la bouche, de la tête et du cou,
  • maladies des glandes salivaires,
  • troubles du sommeil,
  • blessures du visage et de la base du crâne,
  • pathologies de l’articulation mandibulaire,
  • fentes labio-palatines,
  • séquelles entraînées par des pertes de dents,
  • pose d’implants reconstructifs,
  • dents disloquées,
  • affections de la muqueuse buccale,
  • kystes odontogènes,
  • affections cranio-faciales,
  • tumeurs osseuses…
Main sur le visage

Les activités du chirurgien oral et maxillo-facial

Dans la vie de tous les jours, le chirurgien peut pratiquer sa spécialité dans son cabinet privé, notamment pour des interventions de moindre ampleur, le plus souvent sous sédatif ou sous anesthésie locale. Il s’agit souvent d’extraction ou de modification de dents de sagesse ou encore de pose d’implants dentaires.

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À l’hôpital ou dans un centre de chirurgie maxillo-faciale, le spécialiste de la chirurgie buccale et maxillo-faciale réalise également des interventions complexes qui nécessitent obligatoirement une anesthésie générale. Il est généralement question de correction des déviations importantes des mâchoires, ce qui conduit souvent aux problèmes de mastication. À ce stade, le chirurgien sollicite l’intervention d’un orthodontiste pour réaliser des traitements orthodontiques à l’aide de broches.

À son tour, le chirurgien est régulièrement sollicité par les dentistes, médecins spécialisés ou généralistes, qui ne disposent pas des compétences nécessaires pour le traitement des anomalies dentaires, des kystes et tumeurs des mâchoires, des greffes osseuses, des fractures et malformations de la face, ou encore pour les malformations articulaires au niveau de la bouche ou des mâchoires. Il est clair que ces interventions requièrent une solide intégration de compétences dans les domaines dentaires, médicaux et chirurgicaux. Voilà pourquoi l’expertise du chirurgien est parfois partagée avec d’autres professionnels de santé pour constituer une équipe multidisciplinaire.