L’éjaculation précoce est en tête des troubles sexuels dont se plaignent la majorité des hommes et leurs partenaires. Elle est source de conflits et de mésentente dans la majorité des couples. On estime qu’un tiers des Français souffre d’éjaculation précoce à un moment donné de leur vie. Certains estiment que l’éjaculation précoce ne se soigne pas. Pour d’autres, elle résulte d’un manque de désir chez l’homme.
Les clichés sur l’éjaculation précoce sont nombreux et ont la peau dure. Qu’en est-il réellement ?
Éjaculation précoce : qu’est-ce que c’est ?
Des années auparavant, l’éjaculation prématurée était associée à un rapport sexuel de courte durée et à l’insatisfaction du partenaire sexuel. Mais la quantification de cette durée a longtemps posé problème. La définition de l’éjaculation précoce a évolué et aujourd’hui, elle est établie en tenant compte du ressenti de l’individu concerné. La grande majorité des hommes qui se plaignent de ce trouble sexuel expriment une certaine difficulté à contrôler leur excitation et l’éjaculation. Ce qui engendre une certaine détresse psychologique.
La définition suivante de la Société internationale de médecine sexuelle (ISSM) résume correctement ce trouble : « dysfonction sexuelle masculine caractérisée par une éjaculation se produisant toujours ou presque toujours avant la pénétration vaginale ou dans la minute suivante, par une incapacité à retarder l’éjaculation lors de toutes ou presque toutes les pénétrations vaginales ainsi que par des conséquences personnelles négatives comme de la détresse, de la gêne, de la frustration et/ou l’évitement d’intimité sexuelle ».
Selon les scientifiques, la cause majeure de ce trouble de l’érection est psychologique. Si l’éjaculation précoce est normale chez les jeunes en raison de leur inexpérience sexuelle, au-delà de 25 ans, elle constitue un handicap dans le couple. C’est pourquoi il est conseillé de consulter au plus tôt un sexologue pour traiter cette pathologie. Aujourd’hui, il existe des plateformes en ligne comme Charles.co qui permettent de discuter virtuellement avec un médecin expérimenté et lever les tabous.
Éjaculation précoce : les mythes dont il faut absolument se défaire
À une certaine époque, éjaculer vite était signe de virilité et de fécondité. La tendance était à celui éjaculait le plus vite. La conséquence aujourd’hui c’est que beaucoup de personnes ne reconnaissent pas ce trouble comme une pathologie ou alors sont convaincues qu’il ne se soigne pas. Voici quelques idées reçues dont il faut absolument se défaire pour retrouver une relation sexuelle épanouie.
Les hommes qui éjaculent trop vite ne sont pas attentifs au plaisir de leur conjoint(e)
L’éjaculation est concomitante à l’orgasme chez l’homme. À sa suite, l’érection disparaît. Cette situation intervient le plus souvent avant que les femmes n’atteignent l’orgasme. Ce qui fait penser à tort que tous les hommes n’en ont rien à faire du plaisir de leur partenaire. La réalité c’est qu’aujourd’hui aucun homme n’éprouve du plaisir à éjaculer trop vite. Encore moins à cette ère de la révolution sexuelle où la performance sexuelle est au cœur de la sexualité. Ils ne savent juste pas contrôler leur éjaculation qui est naturellement automatique.
Un éjaculateur précoce l’est à vie
Faux et archifaux. Tout comme on apprend à conduire un vélo, une moto ou une voiture, on apprend également à retarder l’éjaculation. C’est à force d’entraînement que l’homme arrive à garder le contrôle sur la montée de l’excitation sexuelle.
Médicalement parlant, ce trouble sexuel n’est pas très grave. Mais ses retombées psychologiques le sont. Il n’est donc pas judicieux de complexer davantage les personnes qui en souffrent en leur apportant de fausses informations. Il faut plutôt les encourager à consulter un sexologue.
L’éjaculation précoce ne se guérit pas
Autant en médecine moderne qu’en médecine conventionnelle, il existe des remèdes à ce trouble sexuel. De nombreux médicaments contre les dysfonctionnements érectiles sont disponibles sur le marché et ont fait leurs preuves. Les scientifiques ont élaboré des exercices, méthodes et techniques, qui permettent de contrôler la montée de l’excitation sexuelle et par conséquent retarder l’éjaculation.
Éjaculation précoce : les principales causes
Les origines de l’éjaculation précoce sont multiples, mais les facteurs les plus courants sont :
- les troubles psychologiques
- l’âge
- un déficit hormonal
Il a été prouvé que les maladies mentales comme l’anxiété et la dépression impactent négativement l’activité sexuelle. Le mental joue un rôle important dans l’épanouissement sexuel. Le manque de confiance en soi, le stress, la frustration, les attentes trop grandes en matière de performance sexuelle, les échecs relationnels sont autant de facteurs qui entretiennent l’éjaculation précoce.
L’éjaculation précoce peut toucher les hommes à tous les âges. Chez les plus jeunes, c’est le manque de pratique sexuelle régulière et le manque d’expérience qui sont incriminés. Plus l’âge avance et plus la prévalence diminue. Cependant, la présence de maladies chroniques (prostatite chronique, diabète…) chez les séniors entraîne un retentissement sur la vie sexuelle de ces derniers. Il n’est pas rare donc qu’ils présentent des troubles de l’érection.
Selon l’hypothèse biologique, une anomalie de production de la sérotonine a des effets négatifs sur l’éjaculation. Une faible production de sérotonine conduirait à une éjaculation précoce tandis qu’une production importante la retarderait.
Éjaculation précoce : les approches de solutions
Divers traitements sont disponibles pour traiter l’éjaculation précoce selon que la cause est psychologique ou biologique. Seul un médecin, un sexologue en particulier, est habilité à prescrire le traitement approprié. L’approche psychologique et comportementale est le traitement de choix en matière d’éjaculation précoce. Dans la sexothérapie ou thérapie sexo-fonctionnelle, les deux partenaires sont pris en charge ensemble, car la sexualité se passe à deux. Ils apprennent à s’impliquer à deux dans leur vie sexuelle, à créer ou recréer une ambiance favorable à la sexualité.
Les médicaments (Dapoxetine®, Fortacin®, etc.) ne viennent qu’en seconde intention lorsque la psychothérapie a échoué ou que la cause est une baisse du taux de sérotonine. Une association de l’approche psychologique et du traitement médicamenteux permettent d’obtenir de meilleurs résultats.
Des techniques physiques permettent également de retarder l’éjaculation. Il s’agit du stop-and-go et du squeeze. Elles demandent de l’endurance et de l’entraînement pour être maîtrisées, tandis que les résultats obtenus ne sont pas extraordinaires.
Par ailleurs, d’autres techniques comme l’hypnose, la sophrologie ou la relaxation peuvent être également utilisées pour traiter l’éjaculation précoce. Mais la meilleure solution reste l’accompagnement par un professionnel.
Tiana est une passionnée de yoga et de méditation depuis de nombreuses années. Elle a commencé à pratiquer le yoga pendant ses études universitaires, ce qui l’a aidée à gérer son stress et à se connecter à son corps.