Dame Nature ne cessera donc pas d’impressionner. Pour les petits maux du quotidien comme pour les maladies plus « graves », il existe plusieurs plantes médicinales qui ont fait leur preuve depuis la nuit des temps. Parmi elles, cette drôle de plante qu’est l’harpagophytum. Identifiable entre mille, il s’agit d’une plante à la fleur mauve et au cœur ourlé de jaune. Cette plante vivace est surtout visible dans les endroits où le climat est aride et sec.
En voyant les crochets qui recouvrent ses fruits, il est très facile de comprendre pourquoi elle est également connue sous le nom de « griffe du diable ». Mais derrière ces appellations se cachent des vertus incontestées. D’ailleurs, son utilité dans la vie quotidienne n’est plus à prouver, bien sûr, il y a une condition : il faut connaitre exactement comment l’utiliser et surtout dans quel cas.
L’Harpagophytum, c’est quoi ?
Cette plante est facilement reconnaissable grâce à ses fleurs mauves, ses fruits rappelant les « griffes du diable » ainsi que ses racines secondaires avec un volume imposant. De la famille des Pédaliacées, elle est surtout visible dans le désert d’Afrique. Comment le reconnaitre à l’état sauvage ? Il faudra, pour cela, identifier :
- Ses feuilles charnues, crantées et lobées
- Ses fleurs aux couleurs chatoyantes
- Ses corolles tubulaires évasées
- Ses fruits à la forme « originale »
Côté dimensions, ceux de cette plante sont assez importantes. Et pour cause, ses tiges rampantes peuvent atteindre les 1.5 m de long et même plus. Ses racines, ne pèsent pas moins de 500 g et peuvent excéder les 1.5 kg. Les racines lui permettent, notamment, de se nourrir correctement même dans les conditions les plus sèches. Ces composants renferment, en effet, une grande quantité de nutriments et d’eau. Des caractéristiques nécessaires pour assurer sa survie étant donné que la plante est surtout présente dans les zones les plus arides.
Avec de tels chiffres, l’harpagophytum est considéré comme étant l’un des tubercules les plus « énormes » dans les régions désertiques de l’Afrique. Et si son esthétisme réussit déjà à la différencier de toutes les autres plantes, ce n’est certainement pas le seul point qui fait sa renommée.
Quelle partie de la plante est la plus convoitée ?
Si la plante en elle-même promet l’esthétisme, ce n’est pas le composant le plus convoité de la plante. En effet, ce sont les racines tubérisées qui offrent le plus de bienfaits. Dans la version bio, en gélules, comprimés, décoctées ou fraichement tubérisées, ces racines constituent des solutions efficaces face à plusieurs cas.
Et son succès date déjà de plusieurs années. Mais pourquoi sont elles aussi puissantes et d’où leur viennent cette grande efficacité ? Les tubercules de la plante que l’on connait sous le nom de « griffe du diable » renferme des éléments actifs importants et en grande qualité :
- Glucosides (harpagide, harpagoside, procumbide)
- Flavonoïdes (lutéoline, kaempférol)
- Phénois (acides chhlorogénique et cinnamique)
- Oligo-éléments (calcium, phosphore, magnésium, potassium, fer, cuivre, sillicum)
- Vitamines (B1, B2, B3, B5, B9, B12 et C)
Qu’importe la forme qu’elle prend, cette plante ou plutôt ses racines ont révolutionné l’univers de la médecine mais également (et surtout) l’univers de la phytothérapie.
D’où vient cette plante ?
Ainsi, la griffe du Diable pousse surtout dans les régions semi-désertiques de l’Afrique australe. Si l’on se réfère aux chiffres, c’est en Namibie et au Botswana que l’harpagophytum est le plus visible dans son état sauvage. On pourra également la retrouver, mais en petite quantité dans les régions sèches du Transvaal, du Kalahari et de Madagascar.
Les modes de récolte
Il existe, actuellement, plusieurs modes de culture et de récolte de cette plante. Néanmoins, pour assurer la qualité de la plante, il convient de se tourner vers les modes de cueillettes et cultures ancestrales. Avant la surexploitation de cette plante, le mode de récolte est la suivante : en automne, les cueilleurs incisent légèrement la plante afin d’en retirer une grande partie des tubercules (en veillant à ne pas toucher les racines, les fleurs et les fruits).
Vient ensuite le remblaiement de cette tranchée pour une plus grande repousse. Au fil des saisons, les jeunes tubercules se mettent à pousser de manière importante. En saison de récolter, les tubercules sont extraits du sol, séchés, pilés (soit découpés).
Les méthodes de transformation
C’est dans cette forme que les tubercules seront triées en fonction de leur qualité. Les meilleurs seront ensuite triés par lot pour une exportation dans les pays occidentaux. Une fois sur place, les tubercules peuvent être transformés en fonction des besoins et des attentes des utilisateurs.
La protection de cette plante
Et si le monde de la médecine traditionnelle porte une attention aussi particulière sur cette plante, c’est également parce qu’elle ne pousse que dans les régions africaines. En effet, l’harpagophytum n’arrive pas encore à survire dans les conditions climatiques et géologiques des autres régions du monde. Elle peut donc être considérée comme étant une plante « précieuse ». Et si elle est d’une grande valeur, ce n’est pas seulement pour le fait qu’elle se fait de plus en plus rare mais également parce qu’elle est, actuellement, menacée d’extinction.
C’est même pour cette raison qu’il devient assez difficiles de le retrouver sur les étalages des magasins spécialisés dans la phytothérapie. Pourtant, elle est l’une des plantes médicinales les plus utilisées dans le monde. Afin d’assurer la pérennité de l’espèce, les principaux pays producteurs de la plante miracle sont tenus de se conformer à des réglementations précises au niveau de la production et de la préservation de la plante en elle-même. Un quota maximum de récolte a également été imposé.
Les bienfaits de cette plante
Les racines de cette plante sont donc utilisées depuis des centaines d’années par les grands sorciers et autres marabouts africains. Aujourd’hui, ses vertus sont également plébiscités par les entreprises pharmaceutiques ou encore par les phytothérapeutes et les laboratoires médicales dont Boiron. En effet, même de grandes études scientifiques rapportent les principaux bienfaits de ces racines. Les voici :
Agir comme anti-inflammatoire, dépuratif et antalgique
Plusieurs chercheurs avancent que la racine de cette plante est anti-inflammatoire, dépurative et antalgique. D’ailleurs, il s’agit d’une des remèdes les plus efficaces et les plus recommandées pour soulager les maladies inflammatoires. Suite à une étude, des scientifiques ont, en effet, trouvé des principes actives capables d’inhiber les médiateurs pro-inflammatoires dans cette plante.
Soulager les symptômes de l’arthrose
Dans la plupart des cas, lorsqu’on parle d’harpagophytum, la première chose à laquelle on pense c’est l’arthrose. Plusieurs études menées sur des personnes atteinte de cette maladie ont donné le même résultat : cette plante améliore de manière significative le confort des patients. Grâce à ses actions antiinflammatoires, elle réussit, également, à réduire de manière efficace et rapide la douleur ressentie.
C’est aussi pour toutes ces raisons que les grands sportifs prennent l’habitude de consommer cette plante sous forme de tisanes ou de compléments alimentaires afin de lutter efficacement contre les douleurs articulaires provoquées, généralement, par l’excès d’effort.
Modérer les douleurs du rhumatisme
Dans la phytothérapie, l’harpagophytum est d’une grande aide pour les patients souffrant de douleurs musculaires et articulaires. Ainsi, des études ont permis de prouver que ces effets contre le rhumatisme sont particulièrement notables. Dans le même ordre d’idée, l’on sait, également, que cette plante est un allié de taille pour la réduction des douleurs au niveau des articulations et permet de redonner la mobilité et la souplesse à ces parties du corps.
Même dans le cas d’un rhumatisme inflammatoire aiguë, le patient pourra toujours profiter de bienfaits tangibles. La raison ? Cette racine est dotée d’une teneur importante en gluco-iridoïdes et en flavonoïdes. Pour rappel, ce sont tous des composants avant des propriétés antalgiques, analgésiques et anti-inflammatoires.
Améliorer le système digestif
C’est un fait : la griffe du diable est également un excellent allié pour les personnes souffrant de troubles digestifs ou pour celles qui veulent éviter d’en souffrir. En effet, cette plante est également reconnue pour sa participation active dans le drainage de l’estomac ainsi que de la vésicule. Pour les problèmes au n niveau des intestins, c’est également un remède des plus efficaces. Autre atout, et non le moindre : cette plante permet de rendre les crises de goutte moins insoutenable. Dans certains cas, elle réussit même à les supprimer totalement.
Comment la prendre ?
Mais pour pouvoir profiter de tous les avantages de cette plante, ou plus précisément sa racine (car ses fruits typiques ne sont pas vraiment utiles en termes de médecine phytothérapique), il convient de connaitre exactement la posologie et les précautions d’emplois. Quelle que soit la forme à privilégier (comprimés, de capsules, d’ampoules, de poudres ou d’extraits secs, de décoctions, d’infusions), l’harpagophytum est à consommer sous deux formes uniquement : sous forme liquide ou solide. En fonction des cas, voici les posologies à respecter :
Sous forme solide
C’est sous la forme solide que cette plante est la plus présentée sur le marché. Et pour cause, les gélules prennent 90 % du part de marché. En effet, c’est de cette manière que la consommation est plus pratique et surtout plus rapide. Les gélules et les comprimés sont conçus par des grands laboratoires, comme Boiron, à partir de racines séchées, broyées et réduites en poudre. Pour connaitre la dose exacte à consommer, afin de bénéficier de tous les avantages de l’harpagophytum bio, il convient de se baser sur l’étiquette de chaque produit. Mais pour simplifier la tâche : la posologie standard est d’une gélule de 80 mg d’garpagosides par jour.
Afin d’éviter le surdosage et pour être certain d’avoir consommer la bonne dose il faut toujours se référer aux indications données par le fabrication. Afin de profiter, au maximum, des bienfaits de la griffe du diable sous forme solide, il est conseillé de suivre un traitement quotidien durant, au moins, 30 à 60 jours. Il est également conseillé de faire des cures discontinues, pendant 20 jours, plusieurs fois dans l’année tout en veillant à s’accorder quelques pauses (la règle est 1 mois de pause tous les 3 mois de prise).
Sous forme liquide
Même si l’efficacité est un peu plus faible, la forme liquide est également disponible sur le marché. En effet, il est possible de le consommer pour de la décoction. Dans ce cas, il faudra bouillir durant quelques minutes (5 environ) 1 cuillère à café de racines séchées dans 300 ml d’eau. L’on filtre, par la suite, le mélange pour n’obtenir que du liquide. Durant quelques semaines, le patient devra boire 1 décoction pendant le repas, durant les deux principaux repas de la journée (cela peut-être au petit-déjeuner et au dîner ou encore au dîner et au déjeuner, etc).
Certains patients privilégieront, également, la consommation de cette plante sous forme de tisanes ou d’infusions. Attention tout de même car en macérant la racine dans de l’eau bouillante un certain goût d’amertume pourra être ressentie. C’est d’ailleurs pour cette raison que peu de personnes préfèreront cette méthode de prise.
Sous d’autres formes
Si la racine de cette plante est largement plus efficace lors d’une prise en mode interne, l’on trouvera, tout de même, des pommades à appliquer sur les zones à soulager : là où il y a les irritations, les brulures, les plaies, etc. Ce produit existe également en poudre et est destiné à être diluée dans de l’eau bouillante puis refroidie afin d’effectuer un cataplasme sur l’endroit du corps que le patient souhaite traiter.
Quelles sont les contre-indications ?
L’harpagophytum est une plante que l’on peut utilisé en toute sûreté. Néanmoins, il ne faut pas oublier que les principes actifs de cette plante sont extrêmement puissants. Il faudra donc s’assurer que le corps y soit bien tolérant. Généralement, sa prise est également déconseillée pendant les périodes de grossesse et d’allaitement. Les enfants de moins de 3 ans ne pourront pas également le prendre. Pour les effets secondaires, l’on peut retrouver :
- Sensations de brûlure au niveau de l’estomac
- Apparitions de boutons
- Augmentation de la tension artérielle
Alice est une passionnée et curieuse du bien-être. Elle a expérimenté de nombreuses pratiques : la méditation, la nutrition saine et les thérapies alternatives. Elle vous partage ici ses expériences.