Au quotidien, un aidant familial aide une personne en perte d’autonomie pour la soutenir dans les gestes de la vie de tous les jours. En France, et rien qu’en 2017, ils seraient près de 11 millions d’aidants familiaux. Pourtant, 35 % d’entre eux ignorent qu’aujourd’hui, le rôle de proche aidant est reconnu par la loi et permet de solliciter des aides pour faire face à des situations parfois extrêmement difficiles à gérer. Congés, indemnités, aide à domicile… On fait le point dans cet article.

Pourquoi se faire aider en tant que proche aidant ?

En apportant son aide au quotidien à une personne de son entourage, le proche aidant fait régulièrement face à un bouleversement dans sa vie professionnelle et personnelle. D’ailleurs, et d’un point de vue du travail, il est parfois difficile de tenir le rythme. Il en va de même pour la vie sociale, car assister un proche dans la vie de tous les jours peut parfois pousser à rompre un certain nombre de liens.

Mais désormais, le rôle d’aidant familial est reconnu par la loi et permet de solliciter de l’aide en retour. C’est notamment le cas avec le droit au répit. Il s’agit d’un dispositif réservé aux personnes bénéficiaires de l’APA et qui auraient déjà atteint le plafond d’indemnité. À ce moment-là, il est prévu une aide de 500 € par an supplémentaire, que ce soit pour un hébergement temporaire dans une structure spécialisée, des vacances sous forme de « séjours répit » ou un accompagnement à domicile par des professionnels.

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Pourquoi un accompagnement à domicile ?

La vie d’un aidant familial est avant tout rythmée par les besoins de la personne dépendante. Au quotidien, elle pourra donc l’assister au lever et au coucher, à faire sa toilette, à s’habiller, à faire ses courses et à manger. Mais elle ne s’arrête pas là puisqu’il faut également prévoir un peu d’administratif, l’entretien du domicile et un suivi minutieux en cas de traitement médicamenteux. C’est également un rôle qui vise à maintenir une forme de lien social en accompagnant la personne fragilisée au travers d’activités ou de promenades.

Et souvent, c’est un rôle à plein temps ! Alors évidemment, en parallèle, cela peut fortement impacter la vie personnelle et professionnelle du proche aidant. C’est pourquoi, et grâce au droit au répit, vous pourrez bénéficier d’un accompagnement à domicile par un professionnel. Dans ces cas-là, une personne spécialement formée se chargera de prendre le relais. Il peut s’agir d’une aide aux repas, d’une aide ménagère, d’une aide à l’autonomie ou simplement d’un peu de compagnie. Cet accompagnement peut également vous proposer le portage de repas avec des plats variés et équilibrés.

Quels sont les autres aides possibles ?

En tant qu’aidant familial, vous aurez également droit à d’autres aides en vous renseignant tout simplement auprès de la MDPH, du CCAS ou du CLIC de votre département. Par exemple, vous pourrez opter pour le droit au congé de solidarité et de soutien familial. Il permet aux proches aidants de prendre un congé sans solde sur une période de 3 mois pour soutenir une personne âgée, une personne en perte d’autonomie ou en situation de handicap.

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Pour vous aider au quotidien, vous aurez également droit à une formation dispensée par le secteur de la Croix-Rouge ou de la Protection civile. Vous y apprendrez les gestes de premiers secours, vous en saurez plus sur les soins à la toilette et vous aurez également droit à un accompagnement psychologique. Enfin, vous pourrez aussi obtenir le droit au statut de salarié sous certaines conditions. En bref, des solutions pour aider les aidants familiaux existent afin de leur facilité la vie dans leur accompagnement de tous les jours.