Depuis la nuit des temps, nos ancêtres ont créé mille et une façons pour se protéger et éviter les grossesses non désirées. Des pommades à base d’excréments de crocodile à l’ablation chirurgicale des ovaires ou des testicules, l’histoire de la contraception a connu une évolution surprenante.

Un moyen de contraception, pourquoi ?

A l’échelle nationale, les méthodes de contraception sont un moyen de contrôler le nombre de naissances et donc le nombre d’individus dans une population, ce qui représente un enjeu économique important pour un état, et c’est ce qui explique l’implication de ce dernier dans la promotion de la contraception.

A l’échelle du ménage, les moyens de contraception aident à espacer les naissances et à contrôler le moment de leur survenue.

Finalement, à l’échelle individuelle, c’est le seul moyen de se prémunir contre les MST.

Où acheter son moyen de contraception ?

Les hommes et les femmes ont plus que jamais le contrôle sur leur santé reproductive. Préservatifs, implants, anneau, pilules, patch… Nombreuses sont les solutions de contraception disponibles sur le marché, qu’il s’agisse de méthodes hormonales, de traitements de longue durée ou tout simplement de dispositifs barrières. Mais encore faut-il bien choisir la méthode qui correspond à vos objectifs, à votre mode de vie et à votre état de santé. S’il y a longtemps, le seul moyen de vous procurer un préservatif ou de la pilule était le pharmacien traditionnel, de plus en plus d’alternatives existent aujourd’hui : comptoir en ligne agréé, achat sur ordonnance délivré en ligne…

Où se procurer sa solution contraceptive : les moyens traditionnels

En France, la plupart des médecins, gynécologues, pharmacies et cliniques proposent des moyens de contraception pour les hommes et femmes de plus de 16 ans. Ces professionnels de santé proposent également des informations, des tests et un traitement contre les IST. Seulement, avant de prendre rendez-vous il faudra se renseigner autant que possible sur les solutions contraceptives existantes. En effet, le choix de la conception idéale peut varier dans le temps, suivant votre mode de vie et votre état de santé.

Vendu en pharmacie, dans les cliniques, en supermarché ou dans des distributeurs automatiques, le préservatif masculin est offert gratuitement dans les centres de dépistage ou dans les services de planification et d’éducation familiale. La pilule, quant à elle, est le contraceptif le plus utilisé : l’enquête Fecond réalisée par l’Ined (Institut national des études démographiques) et l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) nous dit qu’une femme sur deux, âgée de 15 à 49 ans, utilise ce moyen de contraception.

Contraception

Où acheter son contraceptif en ligne ?

Pour la première fois dans l’histoire des contraceptifs, les hommes et les femmes peuvent désormais commander en ligne leur moyen de contraceptif et le faire livrer en quelques jours. Les solutions contraceptives concernées sont la pilule, les préservatifs, l’anneau et le patch. Mais qu’en est-il des contraceptifs sous ordonnance ? En France, quelques services, comme fr.treated.com, vous proposent une ordonnance valide en ligne après avoir répondu à un questionnaire sur votre état de santé, votre historique de traitement ainsi que vos projets de vie. Selon le service, le déroulement de la consultation n’est pas le même : il vous faudra donc vous renseigner au préalable sur le site de consultation.

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Quelle méthode choisir?

Le « comment » dépend de la personne. Toutefois, pour se faire une idée il faut penser aux avantages et inconvénients de chaque méthode.

Méthodes naturelles :

L’abstinence : c’est le moyen le plus fiable. Cette méthode prévient aussi bien les MST que les grossesses non prévues et ne présente aucun inconvénient si le couple peut trouver une satisfaction sexuelle sans pénétration.

Le retrait : cette méthode consiste en l’éjaculation en dehors du vagin. Toutefois, elle n’est pas fiable à 100% et ne protège pas des MST. Elle demande également une parfaite maitrise de la part de l’homme et une confiance totale de la part de la femme envers son partenaire.

Le calendrier : cette méthode consiste à calculer la période de fertilité. Elle est faite pour les femmes ayant une parfaite connaissance de leurs cycles qui doivent être assez régulier. En effet, l’ovulation survient exactement quatorze jours avant les règles. Si le cycle de la femme dure en moyenne 28 jours, elle doit donc déterminer le jour de son ovulation qui survient à plus ou moins 14 jours à partir du premier jour des règles. En tenant compte de la viabilité de l’ovule et des spermatozoïdes, et donc 2 jours pour chacun, la période de « risque » s’élève donc à 4 jours. Généralement, les femmes suivent la règle de 10/20 : 10 jours de risque et 20 jours de non risque. La femme doit, toutefois, utiliser un autre moyen de contraception pendant la période de fertilité.

La température : cette méthode demande une certaine méthodologie et maîtrise. En effet, la température interne de la femme augmente d’1°C lors de l’ovulation. La femme peut donc, en dehors de tout événement imprévu, remarquer cette légère hausse et déterminer avec précision le jour de son ovulation. Toutefois, elle doit utiliser un autre moyen de contraception puisque cette méthode ne calcule que le jour de l’ovulation. Elle est généralement combinée à la méthode du calendrier.

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Méthodes barrières :

Les méthodes barrières ou contraception mécanique sont représentées essentiellement par le préservatif. Bien que moins connu que son semblable masculin, le préservatif féminin est de plus en plus utilisé. Il présente les mêmes avantages que le préservatif conventionnel. Toutefois, plusieurs personnes se sont plaintes de la difficulté de le mettre en place. Ces méthodes empêchent le passage du sperme vers les cavités féminines et interdit donc tout contact avec les secrétions du partenaire. Le préservatif est donc le seul moyen de protection contre les MST. Mais, il arrive que cette fine barrière se déchire ou s’enlève. Dans ce cas, il faut faire le test aux MST et le test de grossesse.

Méthodes hormonales :

Même si elle est préférée par plusieurs femmes, la contraception hormonale ne protège pas contre les MST.

La pilule : elle existe sous plusieurs types et génériques. On distingue entre la pilule combinée qui contient de l’œstrogène et de la progestérone synthétiques et la pilule progestative ne contenant que de la progestérone. Elle est prise pendant 21 jours et arrêtée ou remplacée par un placebo pendant 7 jours où des règles d’abstinence surviennent. Bien que toutes les pilules agissent de la même manière, notamment en bloquant l’ovulation, en épaississant la glaire cervicale (sécrétion du col de l’utérus) la rendant imperméable aux spermatozoïdes et en rendant l’endomètre (la paroi de l’utérus) hostile à l’implantation de l’ovule fécondé, le dosage des hormones diffère d’une pilule à l’autre. Toutefois, un seul oubli peut être fatal si l’on ne prend pas les précautions nécessaires.

Le patch : il est mis en place pendant 3 semaines. Pendant la 4ème semaine surviennent des règles de privation. Il agit en libérant une quantité d’hormones semblables à celles secrétées par les ovaires et il a le même mode d’action que la pilule combinée. Toutefois, il ne faut pas oublier de le changer chaque semaine et de veiller à ce qu’il ne se détache pas. Cette méthode est moins courante et moins utilisée mais demeure néanmoins un bon moyen pour les femmes qui oublient souvent leur pilule.

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Pour tout connaître sur les patchs contraceptifs, consultez notre page complète dédiée au sujet :

L’anneau vaginal : il agit exactement comme le patch et doit être renouvelé chaque semaine. Bien que plusieurs femmes se soient plaintes de la difficulté à l’insérer, l’anneau vaginal demeure beaucoup plus utilisé que le patch puisqu’il est plus discret. Il s’insère au fond du vagin et à la chaleur humaine, secrète ses hormones.

Pour tout connaître sur l’anneau vaginal, consultez notre page complète dédiée au sujet :

Les injections : ce sont des injections intramusculaires qui doivent être faites tous les 1, 2 ou 3 mois. Elles sont beaucoup plus intéressantes pour les femmes qui oublient souvent leur contraception vu qu’il est fait chez un gynécologue.

Le stérilet : il est mis en place par un gynécologue et peut rester 3 à 5 ans. Appelé aussi Dispositif Intra-Utérin (DIU), il ne secrète pas d’hormones puisqu’il agit comme une barrière mécanique empêchant seulement l’implantation de l’ovule fécondé et évite donc les complications liées à ces dernières. Toutefois, la mise en place du stérilet est une procédure chirurgicale et ne doit pas être prise à la légère.

Sexualité

Méthodes chirurgicales :

Les méthodes chirurgicales, appelées radicales, consistent en l’ablation chirurgicale des ovaires ou de l’utérus ou la ligature des trompes chez la femme, des testicules ou de la prostate chez l’homme. Ces méthodes sont définitives et ne sont proposées généralement que pour les personnes ayant déjà eu des enfants ou ayant des problèmes de santé imposant ce type de procédures.

Méthodes d’urgence :

Après un rapport non protégé, on peut toujours éviter une grossesse non prévue avec la contraception d’urgence ou « pilule du lendemain » appelée aussi contraception orale d’urgence (COU). Cette pilule doit être prise pendant les 3 à 5 jours suivant le rapport. Toutefois, elle ne remplace pas un moyen de contraception et ne doit pas être un recours régulier.

Une mise en place d’un stérilet dans les jours qui suivent un rapport sexuel non protégé, notamment avant 5 jours, peut prévenir une grossesse non prévue. Mais encore une fois, ces méthodes ne préviennent pas des MST.

Bien que certains moyens de contraceptions peuvent être auto-prescris, une visite chez le gynéco pour discuter de la meilleure méthode reste indispensable, surtout en ce qui concerne les méthodes non naturelles.